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Newsletter du 21.01.22 : Alerte Sociale

  • Le 02/02/2022

uelques informations sur le déroulement et les suites de l'alerte sociale (et du mouvement):

Suite à cette alerte nous avons été reçu par la Direction pour échanger sur la situation conflictuelle.
Nous avons pu faire part de nos divergences de point de vue sur la santé économique actuelle et à venir de Teréga.
Contrairement à ce qui a été dit lors de la webconférence de ce lundi, non, on ne risque pas de perdre 25 millions de résultat net lors de la prochaine tarification, y compris dans l'hypothèse la moins favorable où la CRE diminue drastiquement nos revenus : lors d'une présentation qui nous a été faite par la DFA en décembre, dans le pire des cas, l'entreprise fera chaque année sur la période 2024-2027 le même bénéfice qu'en 2021, qui est un très bon résultat.
Non, la proposition de la Direction n'est pas une modération salariale, mais bien une austérité salariale puisque pour certains salariés il y aura bien gèle des salaires en 2022.
Non, rien ne justifie cette année de ne pas attribuer de revalorisation salariale à hauteur de l'investissement des salariés de Teréga, des très bons résultats de l'entreprise, et du contexte d'inflation.
Oui, cette austérité salariale est un signal extrêmement négatif, qui génère de l'imcompréhension et de l'inquiétude quand à l'avenir de l'entreprise, et qui interroge quant aux réelles intentions de nos dirigeants, aussi bien sur les négociations à venir que sur les projections pour le groupe Teréga dans son ensemble.
La Direction a pris la décision de ne pas revenir sur sa dernière proposition, il n'y aura donc pas d'accord salarial cette année. La Direction appliquera de manière unilatérale les revalorisations salariales qu'elle a décidé.
Nous sommes en train de planifier la suite avec l'intersyndicale. Les choses vont venir vite.
Il va falloir marquer le coup, montrer notre attachement à la défense de notre socle social et à nos salaires, montrer que nous ne resterons pas passif face aux tentatives de s'attaquer à nos acquis.
La Direction, dans un de ses mails récents, souligne "le niveau favorable de rémunération des collaborateurs de Teréga".
Ce commentaire appelle plusieurs remarques : d'abord, et ce n'est pas nouveau, FO s'insurge au niveau national contre les politiques salariales délétères, le SMIC qui n'est jamais réévalué au delà du minimum, la paupérisation qui grandit parmi les travailleurs français. Cette situation, ce creusement des inégalités, aura des conséquences néfastes sur l'ensemble du tissus économique national.
Chez Teréga, nous n'avons pas à baisser la tête ou à avoir honte de nos revenus. Ils sont d'un bon niveau, certes. Ils sont le fruit du dialogue et des luttes sociales de nos anciens. Ils sont aussi et surtout le fruit de l'engagement et de l'implication de l'ensemble des salariés du groupe, qui toujours répondent présent lorsqu'il faut se mobiliser pour accomplir nos missions, qui ne comptent ni leur temps ni leurs efforts. Et qui permettent ces bons résultats financiers chaque année.
On saura se mobiliser de nouveau pour préserver un niveau de revenu à hauteur de notre engagement dans l'entreprise.

Par ailleurs, entre cette austérité salariale imposée, un cap qui n'est pas toujours clair, de nombreux projets lancés depuis plusieurs années dont on ne voit pas la concrétisation, l'endettement qui a beaucoup augmenté ces dernières années, nous nous interrogeons sur les projets et les intentions de nos dirigeants pour l'entreprise. Si elle est aujourd'hui en bonne santé, si dans le cadre de la régulations nous avons un bon niveau de revenu pour demain, il ne faudrait pas que des décisions viennent hypothéquer l'avenir du groupe. Le CSE a donc décidé d'initier les démarches pour une alerte économique. Inscrit dans le code du Travail, ce droit d'alerte est prévu lorsque les comités sociaux et économiques ont "connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise". Cela commence par une série de question adressée à la Direction en vue de dissiper nos doutes et nos inquiétudes, si les réponses n'y parviennent pas il y aura alors une expertise financière lancée afin d'auditer la situation financière du groupe.

Nous revenons très vite vers vous avec des informations plus concrètes. Les choses bougent !